Écologie et entraide
D’un point de vue classique ou selon les sociétés traditionnelles, la Terre était considérée comme un être vivant à part entière. C’était l’expression de quelque chose de divin, un être qui a ses lois, son organisation et son évolution propre.
En effet, la nature n’était pas considérée comme une matière à exploiter pour assouvir les désirs de l’homme. Il ne se considérait pas au-dessus ou en dehors de la nature mais comme faisant partie intégrante de celle-ci et devait ainsi il devait apprendre d’elle, s’y insérer et s’y harmoniser.
» […] Nous savons au moins ceci : la terre n’appartient pas à l’homme ; l’homme appartient à la terre. Cela, nous le savons. Toutes choses se tiennent comme le sang qui unit une même famille. Toutes choses se tiennent. […] » (1)
Aujourd’hui, en fait depuis les 300 ou 400 dernières années, la façon de voir le monde a radicalement changé. En effet, avec l’excuse d’une vie meilleure et plus confortable, nous pillons et détruisons la planète pour alimenter nos désirs matériels insatiables. En conséquence, nous polluons l’air que nous respirons, l’eau que nous buvons et la terre que nous mangeons. Nous en voyons déjà les conséquences climatiques et environnementales. Bien que nous nous disions dans une société moderne, rationnelle et scientifique, nous sommes incapable de changer en cohérence avec les connaissances que nous avons.
Par exemple, nous savons depuis des années que nous épuisons les bancs de poissons dans les mers, nous savons que le gaz carbonique cause l’effet de serre et risque de faire augmenter la température moyenne à la surface de la planète et aura des conséquences désastreuses. Changeons-nous pour autant collectivement? Souvent, sous prétexte de nuire à l’économie, nous ne prenons les décisions qu’il faudrait prendre. Mais je sais que je ne vous apprend rien car tout cela et bien d’autres exemples, est connu.
La technologie viendra à notre secours
C’est souvent ce que nous entendons et espérons; lorsque tout sera détruit, lorsque ce sera chaotique, nous prendrons soudainement conscience qu’il faut changer et nous inventerons quelque chose pour nous aider. Mais en sera t’il ainsi? Une ancienne expression dit à peu de mots près:
« C’est en temps de paix que l’on prépare la guerre ».
Évidement, il n’est pas question de guerre par rapport à l’environnement mais dans le principe, c’est qu’il ne faut pas attendre la guerre avant de se préparer. Dans notre cas, ce n’est pas d’attendre le désastre avant de changer les choses. Ce n’est pas quand tout va mal et que nous sommes en mode survie que nous prenons les meilleurs décisions.
Néanmoins, il existe maintenant des mouvements écologistes, des groupes et des citoyens qui essaient de changer les choses mais bien souvent, nous constatons que la vision reste semble à plusieurs niveaux. C’est-à-dire que c’est une vision matérialiste. Nous faisons comme si nous comprenions complètement le fonctionnement de la nature et de la vie. Nous nous disons; « prenons soin de la nature et intégrerons là à nos projets; urbains, municipaux, à nos cités, etc. » Faisons pousser nos légumes à la maison et tout ira bien. Tout cela est bien, cependant, il faut peut être inverser les choses. C’est à nous, en tant qu’être humain, à s’insérer dans la nature et non l’inverse.
Comment fonctionnent la nature
La vision classique, c’est-à-dire, celle de nos ancêtres, c’était de voir la nature comme un tout; comprendre qu’elle a des cycles et a son évolution propre.
Même selon les connaissances scientifiques actuelles, si nous observons bien, nous constatons rapidement que tout évolue et que tout est en mouvement. Rien n’est statique. Tout semble aller quelque part. Dépendamment de l’échelle de temps, toutes choses changent et se transforment et rien n’est permanent. La science moderne nous le démontre très clairement. En effet, tout ce qui compose l’univers semblent tendre à se complexifier, à s’organiser. Jusqu’à arriver à l’organisation la plus complexe connue jusqu’à présent, le cerveau humain.
La pyramide de la complexité selon Hubert Reeves (2)
Comme le montre l’image ci-dessus, au début de l’univers, le mystère. Dans les secondes après le Big Bang, déjà les première particules et peu à peu, au fils des milliards d’années, les organismes pluricellulaires, etc.
Tout changent
Les montagnes étaient le fond des océans il y a des millions d’année. Le fond des océans de maintenant sera le sommet des montagnes un jour; les cellules qui composent notre corps sont composées de particules qui existent depuis le début de l’univers et existeront jusqu’à la fin.
« Les étoiles sont nos ancêtres; nous sommes des poussières d’étoile : C’est une des grandes découvertes de l’astronomie moderne »
-Trinh Xuan Thuan, astrophysicien
Il est plus qu’urgent de changer notre vision du monde et de nous-même et de commencer à vivre concrètement selon cette vision.
Changement de vision du monde
Il est important de changer de paradigme. Nous devons redécouvrir et redéfinir l’homme comme partie intégrante de la nature. Les lois qui gouvernent la nature sont les mêmes que celles qui nous gouvernent.
« Connais-toi toi-même et tu connaitra l’univers et les Dieux »
-Socrate
Comment aider la nature
En fait, la nature s’aidera seule. Elle a plusieurs milliards d’années. Elle sait comment s’occuper d’elle-même. Nous, en tant qu’être humain, devons retrouver et renouer avec le sacré. C’est-à-dire, avec ce qui est atemporelle et immortelle. Cela nous amènera à respecter la vie sous toutes ses formes.
- Extrait du discours du chef Seattle https://fr.wikisource.org/wiki/Discours_du_Chef_Seattle_en_1854
- https://fr.wikipedia.org/wiki/Hubert_Reeves